Quiz sur la dédicace à Treillières 06.2024

Merci à Véronique et à Ludovic d’être venus me saluer. Cela m’a fait chaud au cœur d’avoir de vos nouvelle. 🙂

Ce fut aussi l’occasion d’échanger avec des lecteurs. L’un d’eux nous a fait part de son mécontentement concernant un policier qu’il avait lu d’un auteur dit « local ». L’intrigue se déroulait à Trentemoult sur les « bords de l’Erdre ». A ceux qui ne connaissent pas ce village de pêcheurs, vous pourrez découvrir en photos cet endroit magnifique en lisant mon article-quiz sur le salon du livre qui s’y est déroulé en mai (https://livres.sophieherrault.fr/quiz-salon-trentemoult-2024/) Il parait peu probable qu’un auteur « local » puisse faire une erreur géographique aussi grossière (même moi qui suis une catastrophe dans ce domaine, je sais que Trentemoult est situé sur les bords de Loire – imaginez : c’est comme si je vous plaçais la Garonne à Lyon !)

Nous avons eu la chance d’être sur le chemin de Vincent, amoureux de sa femme depuis 26 ans, et qui souhaitait lui offrir des livres en cadeau. Nous espérons toutes les trois que la lecture de nos histoires vous raviront tous les deux. 🙂

Au cours de cette journée, nous avons aussi eu un débat intéressant sur un sujet complexe : faut-il associer ou différencier l’auteur et sa vie personnelle ? Est-ce qu’on peut refuser collectivement les œuvres d’une personne au motif qu’on ne cautionne pas ses actes, ses choix politiques, ses paroles ? Faut-il les évincer (des événements publics), les censurer, parce que nous ne sommes pas d’accord avec leur vision de la vie ? Faut-il au contraire défendre la liberté d’expression et permettre à chacun d’avoir un espace de parole sans jugement ? Les exemples ne manquent pas pour prouver que ce sujet est une vraie question. On peut citer la demande d’éviction de Sylvain Tesson, nommé parrain du Printemps des poètes 2024, pour des raisons politiques, et de façon plus extrémiste l’attentat de Charly Hebdo. On pourrait aussi citer l’exemple d’un artiste décédé dont les peintures étaient exposées pour lui rendre hommage à sa mémoire, alors que cet homme avait été jugé et emprisonné pour attouchements sur mineure (le fait de purger sa peine suffit-il pour lui pardonner ses actes ?). Dans l’univers du cinéma, beaucoup décrie la scientologie, reconnue comme secte, mais vont voir les films de Tom Cruise. Jusqu’à quel point l’Homme et l’Oeuvre ne font qu’un, ou au contraire se différencient ? Dans le cadre du travail, les décisions doivent être fondées sur des critères professionnels et non sur des motifs discriminatoires (le sexe, l’âge, les opinions syndicales ou politiques, etc.). Faut-il étendre cette décision au monde artistique ? Ce type de débat permet de prendre conscience des valeurs de société importantes pour chacun de nous, celles que l’on veut défendre. Il n’y a pas de bonnes réponses. Le plus important est justement de prendre du recul pour constater que rien n’est ni tout blanc ni tout noir.